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Walid Raad
Walid raad, vue d'exposition sweet talk : commissions (beyrouth)_solidere 1994-1997, le printemps de septembre 2021
© le printemps de septembre
photo : damien aspe
Infos pratiques :
1, avenue du Château d’Eau, 31300 Toulouse
Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h
Du mercredi au dimanche de 13h à 19h
Nocturnes les 17, 18, 24 et 25 septembre jusqu’à 23h
Walid raad, vue d'exposition sweet talk : commissions (beyrouth)_solidere 1994-1997, le printemps de septembre 2021
© le printemps de septembre
photo : damien aspe
Infos pratiques :
1, avenue du Château d’Eau, 31300 Toulouse
Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h
Du mercredi au dimanche de 13h à 19h
Nocturnes les 17, 18, 24 et 25 septembre jusqu’à 23h
Walid raad, vue d'exposition sweet talk : commissions (beyrouth)_solidere 1994-1997, le printemps de septembre 2021
© le printemps de septembre
photo : damien aspe
Infos pratiques :
1, avenue du Château d’Eau, 31300 Toulouse
Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h
Du mercredi au dimanche de 13h à 19h
Nocturnes les 17, 18, 24 et 25 septembre jusqu’à 23h
Walid Raad ajoute avec Sweet Talk: Commissions (Beirut)_Solidere 1994-1997 une nouvelle pièce à son projet au long cours centré sur Beyrouth, intitulé Sweet Talk et initié à la fin des années 1980. Un projet au départ photographique centré sur la ville, ses habitants, ses espaces, son histoire et ses récits, alors que la guerre se termine, puis dérivant peu à peu sur l’ambivalence informative des documents comme déjà dans sa fameuse série The Atlas Group (1989-2004).
Sur un panorama de quinze mètres de large, Sweet Talk: Commissions (Beirut)_Solidere 1994-1997 détourne et recycle le fruit de la collecte d’une multitude de vidéos amateur réalisées par des habitants du centre ville, dépités ou en colère, alors que leurs logements étaient pulvérisés en gravats fumants. Il s’agissait de faire place nette pour la reconstruction, projet mené par un consortium immobilier, ironie phonétique, nommé SOLIDERE. Des enregistrements comme gestes de résistance, aussi dérisoires que nécessaires dans une ville déjà certes largement détruite au cours de la guerre civile de 1975 à 1990, mais plus encore après à cause de la spéculation immobilière. Les vidéos sont à leur tour englouties, absorbées et transmuées en une gigantesque frise au silence assourdissant. Un kaléidoscope nourri des traces d’un réel anéanti, qui se déploie en boucle, comme un ultime ornement en guise de souvenir, où les bâtiments surgissent et s’effondrent dans un tourniquet incessant et infernal.
Walid Raad, en conjuguant l’image de la ruine avec les technologies virtuelles et numériques, produit un ensemble à la fois sidérant et doux, séduisant et terrifiant, irréel et monumental. Et teinté de mélancolie, un jeu qui sous ses atours chatoyants constitue de fait un cauchemar, répétant sans fin les recommencements et les destructions.
En partenariat avec le Théâtre Garonne | Scène européenne.