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Siah Armajani

17.09.21 - 21.11.21
Exposition — les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse

Siah Armajani, Zaccho and Vanzetti Reading Room n°4 (Salle de lecture Sacco et Vanzetti n°4), 1994, vue d'exposition le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre

 

 

Infos pratiques :

76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse


Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h


Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h

Siah Armajani, Zaccho and Vanzetti Reading Room n°4 (Salle de lecture Sacco et Vanzetti n°4), 1994, vue d'expositions le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre 

photo : damien aspe

 

 

Infos pratiques :

76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 18h

Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h

Siah Armajani, vue d'exposition le printemps de septembre 2021

 

© le printemps de septembre

photo : damien aspe 

 

 

Infos pratiques :

76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse


Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h


Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h

Siah Armajani (1939-2020) est un artiste américain d’origine iranienne. Inquiété par la police du Shah, il émigre aux États-Unis au début des années 1960 et s’établit à Minneaoplis. Son oeuvre américaine commence par des toiles entièrement recouvertes d’écritures manuscrites en farsi qui peuvent évoquer Pollock, Tobey ou certaines peintures lettristes. Dans le contexte culturel et linguistique où il est soudain plongé, il s’agit pour lui de sauver sa mémoire de la poésie persane dont il est nourri.

 

Puis, Siah Armajani va déplacer son travail vers les problématiques de cette époque. Il contribue ainsi aux développements de l’art conceptuel en participant à plusieurs de ses expositions fondatrices. Mais ses réflexions politiques et philosophiques sur la démocratie américaine et ses penseurs (Jefferson, Emerson, Thoreau, Dewey, etc.) l’éloignent de ce type de pratique artistique et de cette idée de l’art. Il entame alors une vaste enquête sur les formes prises par les architectures sans architectes et celles qu’inventent les ingénieurs. Il s’intéresse au vernaculaire, à l’humble, au simple, à l’utile. Les ponts retiennent son attention. À partir de 1974, il va se définir comme un « artiste public » et consacrer son travail à des passerelles piétonnes, des pavillons ou gazebos, des espaces de lecture, autant d’objets et installations offerts à l’usage, adressés au passants plutôt qu’aux visiteurs sophistiqués du monde de l’art. Cet engagement éthique le verra travailler dans son pays d’adoption mais aussi en Europe (France, Pays-Bas, Allemagne) et au Japon.

 

Le Printemps de septembre présente diverses oeuvres des années 1960 et se concentre sur les cent trente et une maquettes du Dictionnary For Building qui constituent un ensemble exceptionnel de notes et esquisses en trois dimensions réalisées durant l’enquête de l’artiste sur les formes populaires. Ici, la sculpture trouve sa plus modeste formulation en même temps qu’elle s’émerveille de trouvailles anonymes. Dans la suite de cette investigation, Armajani va créer différents « cabinets de lecture », dont les Sacco et Vanzetti Reading Rooms. Nous présentons une de ces installations d’intérieur, dédiée comme beaucoup des oeuvres d’Armajani à des anarchistes américains victimes de la répression.

 

Siah Armajani a toujours pratiqué l’art en philosophe moral et en acteur citoyen de son pays d’adoption. Son attention à autrui est la pierre angulaire de son oeuvre intègre.

 

Exposition réalisée en partenariat avec les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.​

Né en 1939 à Téhéran, Siah Armajani est décédé en 2020 à Minneapolis (États-Unis), où il vivait et travaillait. Dès la fin des années 1960, il par ticipe à des expositions majeures au MoCA (Chicago, 1969), au MoMa (New York, 1970) ou à la documenta 5 (Kassel, 1972). Son travail est exposé et collectionné par de nombreuses institutions. En 2011, la Meulensteen Gallery (New York) expose ses oeuvres les plus anciennes. En 2018, le.Walker.Art.Center (Minneapolis) organise sa première rétrospective. En.2010, il reçoit le prix Knight Fellow des United States Artists puis est décoré en 2011 Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.