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Natacha Lesueur
Natacha Lesueur, Tête fée brulée, 2020, (série les humeurs des fées), monotype à la mine de graphite sur épreuve photographique pigmentaire fine art, 62 x 42 cm © Natacha Lesueur et Adagp, Paris, 2021.
Infos pratiques :
76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse
Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h
Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h
natacha lesueur, vue de l'exposition la folle du logis, le printemps de septembre 2021
© le printemps de septembre
photo : damien aspe
Infos pratiques :
76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse
Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h
Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h
Pour Natacha Lesueur, le corps est une image, fait image, ou agit comme surface d’inscription. Travaillant surtout le portrait, souvent par séries, elle privilégie la photographie, et les figures de femmes y tiennent une place de choix. Traces, empreintes, postiches, parures ou ornement, il s’agit de détourner, d’amplifier, de déborder, non sans humour ni excès grotesque. Dans ses galeries de portrait faisant parade de fantasmagories joyeuses ou effrayantes, la chevelure on le comprendra aisément, tient sa place. Là diadèmes empilant chaussures à la mode, ici plumages exubérants ou évocations topiaires. Défilent coiffes et coiffures comme issues d’une collection anthropologique qui consignerait des possibles aussi extravagant qu’inavoués.
Les voici parées de chevelures grises et traitées, selon l’appellation d’usage, en grisaille. La surface lisse de l’image est grattée, crayonnée, une pratique inédite dans son travail, alors que ses figures sont habituellement le fruit d’une élaboration longue, minutieuse préalable à la prise de vue. Ainsi cette jeune mariée redessinée, ou cette fée du logis qui ironise avec les stéréotypes dégradants et machistes accolés aux dites ménagères de moins ou de plus de cinquante ans. Fée pirate ou fée fusée, avec dit-elle « des fumées auratiques, des flammes dynamiques et des combustions inquiétantes », les voilà qui vrillent les assignations, et exhibent des identités complexes. Avec un art malicieux du contre-pied, Natacha Lesueur relance ainsi le jeu des rôles, des apparences, du vernis des images et de la photographie.
Exposition réalisée en partenariat avec les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.
Née en 1971 à Cannes (France), Natacha Lesueur vit et travaille à Paris. Elle a fait ses études à la Villa Arson (Nice). Son travail a été exposé à la galerie de la Marine (Nice , 2015), au Musée national Marc Chagall (Nice, 2014), à la FondationRicard (Paris, 2013) ou encore au Centre Pompidou (Paris,2009). Elle est lauréate du prix Ricard en 2000 et résidente à la villa Médicis à Rome de 2002 à 2003.