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Marie Bourget

17.09.21 - 21.11.21
Exposition — les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse

Marie Bourget, Sans titre, série Le Rêve des châteaux de sable, 1983 

estampe, 28 x 35 x 2,3 cm.

Crédit photo : André Morin © ADAGP

 

 

Infos pratiques :

76, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse

 

Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 23h

 

Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 23h

Figure discrète mais remarquée de la sculpture des années 1980, Marie Bourget a développé un travail confrontant des formes et des schémas apparemment simples avec le langage. Travaillant par analogie, mises en série, associant à ses pièces des titres plus troublants qu’éclairants, elle vrille non sans humour et vertige les codes de la perception. Dessins, sculptures ou dispositifs de vision, le regard y est mis à rude épreuve et pris en défaut. Ainsi précisait-elle, « si je mets les choses à l’envers c’est pour que l’endroit me surprenne et surprenne le spectateur. Je voudrais, à travers mon travail, conduire à regarder les choses pour la première fois. » Un travail de sape réalisé avec une grande économie de moyens où vacille, et parfois s’effondre, notre assurance perceptive envers le monde dans lequel nous évoluons.

Le paysage et l’architecture, leur mode de représentation et les schémas visuels qu’il produisent, sont ses terrains de prédilections. Ainsi Images réversibles utilise le procédé de la perspective cavalière pour produire une image ambivalente, envers et endroit simultané. Procédé de mise en doute et d’un visible tout aussi déconcertant avec La Fabrication des églises, rejouant des lignes de crête montagneuses confondue en une skyline villageoise.

 

Dans la série présentée aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse Le rêve des châteaux de sable, constituée de dix lithographies, elle déploie un ensemble de formes schématisées aisément reconnaissables issues de l’univers et de l’imagerie enfantine – créneaux, donjons et tourbillons surtout. Suite d’images aux traits flous ou hésitants, au bord de l’effacement, dont le titre entretient le doute inscrit dans le langage même : qui rêve ? Une belle occasion de redécouvrir cette oeuvre ouvrant à l’imaginaire en défaisant avec une cruauté douce et amusée l’autorité du regard, du savoir et du jugement.

 

Exposition réalisée en partenariat avec les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.

Née en 1952 à Bourgoin-Jallieu (France), Marie Bourget estdécédée en 2016 à Lyon. En 1986, elle expose au GuggenheimMuseum (New York) et participe à la BiennaledeVenise. Depuis, son travail a notamment exposé àla Nave Gallery (Massachusetts, 2013), à la Brooklyn Artists Coalition (New York, 2012), à la Arc Gallery (San Francisco, 2010), au Mamco (Genève, 1998), au Musée d’Art Moderne dela Ville de Paris (1989).