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Kiki Kogelnik
Kiki Kogelnik, vue d'exposition une vie sans art est une vie insensée, le printemps de septembre 2021
© le printemps de septembre
photo : damien aspe
Infos pratiques :
96, rue Michel Ange, 31200 Toulouse
Ouverture le samedi 18 septembre à 12h, vernissage à 15h
Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Kiki Kogelnik, sans titre (suspensions), c. 1970
feuille de vinyle et encre de Chine sur papier, 58 x 74 cm
© 1970 Kiki Kogelnik Foundation. Tous droits réservés
Infos pratiques :
96, rue Michel Ange, 31200 Toulouse
Ouverture le samedi 18 septembre à 12h, vernissage à 15h
Du mercredi au dimanche de 12h à 18h
Commissaires : Cécile Poblon et David Lemaire
Première monographie en France de Kiki Kogelnik dans un établissement public, l’exposition au BBB centre d’art est une entrée inédite dans le travail de l’artiste autrichienne, concentrée sur sa pratique au long cours du dessin. Son engagement artistique, vital, est ancré dans plus de quarante ans de pratique. L’émancipation ou l’assujettissement, en particulier des femmes, dans une société technicienne, en est la question fondamentale. Les voies artistiques qu’elle a explorées témoignent d’un positionnement et d’une pensée subversives et ironiques, douloureuses et libératoires.
Kiki Kogelnik s’installe à New-York dans les années 1960 et s’empare à bras le corps des révolutions de son époque, depuis l’art, Pop Art en tête. Enfant de la guerre et des vaincus, son histoire immédiate percute sa compréhension du monde et des révolutions en marche. Les potentiels et impacts possibles du développement de la société de consommation, des nouvelles technologies guerrières, scientifiques et de communications – soft et hard power – ainsi que le mouvement américain des droits civiques imprègnent l’ensemble de son oeuvre. L’intime est politique. L’artiste s’est toujours mise en scène, ainsi que ses ami·e·s.
– Dépouilles vinyle aux vifs monochromes. – Organes disséqués aux commentaires railleurs. – Autoportraits à la séduction publicitaire. – Empreintes technoïdes, ludiques et colorées. – Communautés anonymes, inactives, asexué·e·s, dépossédé·e·s. – Masques aux beautés chimériques. – Incarnations non genrées. – Cyber organismes. – Humain·e et ou Objet et ou Sujet et ou Machine. – Thanatos et ou eros.
Ses peintures, sculptures, installations, performances et dessins traduisent la complexité et l’étrangeté d’être à soi, à l’autre, au collectif, dans une société équivoque. Les promesses d’un progrès social, sur les ruines d’un conflit armé planétaire, sont aussi des processus de dé-liaisons et une force d’anéantissement. « Une vie sans art est une vie insensée » pour Kiki Kogelnik, dans le monde de l’art où les systèmes de cooptation et d’invisibilisation ont entravé l’autrice dans sa carrière. L’oeuvre visionnaire et conscientisée de Kiki Kogelnik trouve aujourd’hui une plus juste place dans les récits artistiques et culturels.
Une co-production avec BBB centre d’art, avec le soutien de la Kiki Kogelnik Foundation New York et du Forum culturel autrichien, avec la participation du Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds.
Née en 1935 à Bleiburg (Autriche), Kiki Kogelnik est décédée en 1997 à Vienne. Son travail est régulièrement montré à l’occasion d’expositions personnelles et collectives : à la MOSTYN Gallery (Llandudno, 2020), au Musée des Beaux-Art de La Chaux-de-Fonds (2020), au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (2020), à la galerie Mitchell-Innes & Nash (New York, 2019), à la Simone Subal Gallery (New York, 2018), à la galerie Natalie Seroussi (Paris, 2017), à la König Galerie (Berlin, 2016) ou encore à la Modern Art Oxford Gallery (2015).