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Elisa Larvego
Elisa Larvego, Rio Grande, still, 2012
Infos pratiques :
58, allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse
Ouverture le vendredi 17 septembre de 18h à 22h
Du mardi au dimanche de 12h à 18h30
Nocturnes les 17 et 18 septembre jusqu’à 22h
Elisa Larvego, Rio Grande, still, 2012
L'artiste présente également une série de photographies au Centre culturel Saint-Cyprien.
En photographie comme en vidéo, Elisa Larvego croit au temps long, celui de l’immersion au coeur d’un sujet, plutôt qu’à l’instant décisif.
En parallèle de son exposition de photographies au Centre culturel Saint-Cyprien, Elisa Larvego présente au MATOU deux vidéos de son projet Salt Cedar :
« Candelaria (États-Unis), est un village où la route se termine, dans le désert de Chihuahua. Il est voisin de San Antonio del Bravo, de l’autre côté du Rio Grande, au Mexique. Pour la scolarisation de leurs enfants, les familles sont divisées de part et d’autre de la frontière, les hommes du côté mexicain, les femmes et enfants du côté américain. En fin de semaine, Candelaria se vide de ses habitants et les familles se réunissent au Mexique.
Aucune voie de circulation légale ne reliant directement les deux villages, les habitants se sont cotisés pour construire un pont piéton au début des années 90. Celui-ci permettait un accès permanent aux familles, même durant les périodes de crues du Rio Grande. Bien que le passage entre les deux pays demeurât illégal, il fut toléré par le gouvernement américain jusqu’en 2008, date à laquelle le pont a été détruit par les autorités. Aujourd’hui, les habitants qui souhaitent traverser la frontière légalement doivent faire cinq heures de route pour rejoindre un village situé à deux kilomètres de distance à vol d’oiseau.
Le gouvernement américain a fermé l’école de Candelaria à la fin des années 90, officiellement pour des raisons financières. Du côté mexicain il n’y a ni école ni transport scolaire, car la route de terre reliant le village à l’unique ville des environs, Ojinaga, est trop mauvaise. La seule possibilité pour les enfants d’avoir une éducation au Mexique serait de déménager dans une ville de la région. Mais la plupart des familles possèdent des terres à San Antonio del Bravo et ne souhaitent pas quitter le village.
Les parents ont donc décidé de scolariser leurs enfants à l’école de Presidio (Etats-Unis), bien que ce choix oblige ceux-ci à effectuer quotidiennement trois heures et demie de trajet en bus scolaire. »
– Elisa Larvego
Le film a été réalisé dans le cadre d'une résidence à Fieldwork : Marfa et avec le soutien de la Fondation Gandur pour l’art.
Née en 1984 à Genève (Suisse), Elisa Larvego y vit et travaille. Diplômée de l’École d’Arts Appliqués de Vevey puis delaHEAD– Genève, elle a exposé à la Temporary Chapel (Winterthur, 2020), au Théâtre de l’Orangerie (Genève, 2019), au théâtre LesHalles (Sierre, 2018) et au Printemps de septembre (2017). Elle a également participé à des expositions collectives à la Graves Gallery (Sheffield, 2020) au Centre photographique d’Ilede France (2019), au Museo de Artes Visuales de Bogota (2019), ou encore au KINDL (Berlin, 2018).