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Lindsay Seers
Lindsay Seers, One of Many, 2013, Hôtel-Dieu. Photo Nicolas Brasseur, Festival international d'art de Toulouse, 2013 ©Le Printemps de septembre
Lindsay Seers, One of Many, 2013, Hôtel-Dieu. Photo Nicolas Brasseur, Festival international d'art de Toulouse, 2013 ©Le Printemps de septembre
Lindsay Seers, One of Many, 2013, Hôtel-Dieu. Photo Nicolas Brasseur, Festival international d'art de Toulouse, 2013 ©Le Printemps de septembre
Lindsay Seers, One of Many, 2013, Hôtel-Dieu. Photo Nicolas Brasseur, Festival international d'art de Toulouse, 2013 ©Le Printemps de septembre
Lindsay Seers, One of Many, 2013, Hôtel-Dieu. Photo Nicolas Brasseur, Festival international d'art de Toulouse, 2013 ©Le Printemps de septembre
Née en 1966 à Londres, où elle vit et travaille.
À l’invitation du Festival, Lindsay Seers réalise une installation vidéo et sonore inédite One of Many, inspirée par le pèlerinage de Saint- Jacques de Compostelle et par l’histoire de l’Hôtel-Dieu, ancien hôpital dont le symbole est la coquille Saint-Jacques, marqué comme le quartier Saint Cyprien par les inondations, fléau récurrent sur les rives de la Garonne.
La pratique artistique de Lindsay Seers s’apparente à une enquête poétique et visuelle sur la manière dont la photographie et le cinéma façonnent l’être humain et modifient notre regard sur le monde. Lindsay Seers élabore des récits personnels ponctués de constructions narratives invraisemblables où les théories sur la photographie se mêlent à des concepts philosophiques, psychologiques et scientifiques. Son approche de la photographie s’inspire essentiellement de la philosophie métaphysique (néoplatonisme, alchimie de la Renaissance et philosophie d’Henri Bergson).
Toutes les oeuvres de Lindsay Seers sont liées entre elles et évoluent simultanèment pour nous emmener vers des voyages multiples. On y retrouve ses interrogations sur la perception, les symboles, la représentation ainsi que sa fascination pour l’hétérochromie (le fait qu’une personne ait les yeux de couleurs différentes) un phénomène qui atteste la présence d’un fragment étranger d’ADN hérité d’un jumeau et responsable de cette erreur de coloration. Ses oeuvres récentes (Monocular, 2011, It has to be this way, 2010) forment des installations complexes : véritables cabinets de curiosité, ce sont des structures à la fois réelles et théâtrales. Certaines d’entre elles ont été créées in situ pour des lieux inattendus comme Nowhere less now, 2012, installée à la chapelle Tin Tabernacle dans un quartier de Londres.
Dans One of Many, l’espace de projection est une structure architecturale apparentée à un confessionnal. Les sphères-écrans qui s’y trouvent changent de signification au fil des différentes projections. Elles symbolisent avant tout l’oeil omniscient auquel on ne peut rien cacher et que l’on retrouve dans ce lieu où les secrets sont avoués et expiés. Le symbole de l’oeil divin est également présent sur la porte de la chaire de l’Hôtel-Dieu : un oeil unique pour un Dieu unique. Le Dieu monoculaire dont le point de vue ne peut être divisé.
L’iconographie de la coquille Saint-Jacques a également toute son importance dans cette oeuvre parce qu’elle rappelle les yeux multiples du mollusque, la symbolique du pèlerinage et les foules qui ont voyagé à travers le temps sur le chemin menant au cap Finistère. Le contenu du film est le résultat direct d’une recherche et n’a été véritablement défini qu’au moment du tournage. Il inclut des évènements et des performances survenues au hasard des rencontres au cours du voyage qui a donné naissance à l’oeuvre.
L’oeuvre vidéo de Lindsay Seers One of Many est coproduite par Le Jeu de Paume, Paris.