Archives
Christophe Giffard - Thomas Hatcher - Phillip Schulze
Phillip Schulze, Christophe Giffard, Thomas Hatcher, vue de l'exposition Espace III, Croix Baragnon. Photo Nicolas Brasseur, Festival international d'art de Toulouse, 2013 ©Le Printemps de septembre
Phillip Schulze
Né en 1979 à Düsseldorf, il y vit et y travaille.
Christophe Giffard
Né en 1974 à Toulouse, il y vit et y travaille.
Thomas Hatcher
Né en 1985 au Royaume-Uni, il vit et travaille à Toulouse.
À l’occasion du Festival international d’art de Toulouse, Phillip Schulze, Christophe Giffard et Thomas Hatcher proposent deux dispositifs hybrides performatifs créés pour le lieu.
Travailler avec le site, le faire résonner, briller, le reconfigurer ou le défaire; mettre en place des modes de dialogue, de collaboration et de relation entre les participants par, pour et contre le lieu; assiéger l'espace d'exposition, l'occuper comme une place forte, autant de questions autour desquelles se sont retrouvés Phillip Schulze, Christophe Giffard et Thomas Hatcher. Sous la forme d'installations son et lumière conçues comme autant de commentaires sur un espace, le travail du plasticien et compositeur Phillip Schulze fonctionne par agencements et combinaisons auditives et visuelles. Ses œuvres brillent et crient, crachent et irradient, alternant jubilation régressive et silence menaçant.
Dans The Shining, un amas de projecteurs et d'éclairages côtoie haut-parleurs et amplificateurs créant un concert de gémissements électroniques. Le lieu d'art montre son ambiguïté fonctionnelle, entre théâtre, lieu de concert, cinéma et galerie tout en réaffirmant son irréductibilité en tant que territoire de la sensation. Le travail collaboratif des trois artistes joue sur la transposition des sites et sur l'emboîtement des référents par une approche ludique de l'obstruction et de l'interférence inhérentes à l'expression collective. Leur œuvre environnementale est pensée comme un habitat artificiel peuplé d'artéfacts, une scénographie plastique évoquant une forme futuriste et paradoxale. Plongé dans la pénombre, une lueur émane d'un point inaccessible dans l'espace, des grondements sourds résonnent dans le bâtiment, l'on distingue des formes, une architecture, des évocations d'un autre lieu, d'un autre temps, d'un "grand ailleurs".
Cette proposition fait suite à l’oeuvre Triptyque réalisée sur le site de la Chapelle
des Carmélites dans le cadre d’une résidence à l’Espace Croix-Baragnon et du programme d’échanges « Passage » entre les Villes de Düsseldorf et de Toulouse.
Exposition coproduite avec le Festival international d’art de Toulouse, avec le soutien
de L’Institut français dans le cadre de sa convention avec la Ville de Toulouse.