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Tïa-Calli Borlase

Parade historique
28.09.12 - 21.10.12
Exposition — Espace public

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Parade Historique, performance (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo : Franck Alix, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Caparaçons, sculptures équestres (2012)
Crédits photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase

Caparaçons, sculptures équestres (2012)

Crédits photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Tïa-Calli Borlase
Caparaçon n°4, Le Cheval de Troie, sculpture équestre (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo: Tïa-Calli Borlase

Tïa-Calli Borlase
Caparaçon n°6, Le Cheval de Troie, Sculpture équestre (2012)
Courtoisie Tïa-Calli Borlase et Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise, Paris
Crédit photo: Tïa-Calli Borlase

Née en 1972 à Chalon-sur-Saône (France), elle vit et travaille à Paris.

 

Tïa-Calli Borlase crée au début des années 2000 ses premières Sculptures Membranes, de singuliers agencements tridimensionnels. Réalisées de manière sérielle, les Sculptures Membranes relèvent de la création textile, revisitée dans sa manière, comme dans sa signification. Elles adoptent des caractères communs et récurrents. Il s’agit d’assemblages d’éléments de lingerie féminine ou de passementerie: coques de soutien-gorge, lacets, rubans, lanières, baleines..., que l’artiste appareille de façon suggestive. Le matériau utilisé, d’ordinaire réservé aux mercières, est agencé comme s’y prendrait un compositeur floral. De ce travail d’agencement résultent des compositions qui évoquent autant de bouquets, une intégration de formes ou de couleurs non homogènes, de nature, parfois, à s’entrechoquer, dans un style bellmérien. Les sculptures insolites de Tïa-Calli Borlase qualifient cette artiste comme une artiste du désir. Chacune des Sculptures Membranes, par sa forme et ce qu’elle suggère, titille l’esprit. L’énoncé plastique, moins descriptif que métaphorique, dynamise ici l’imaginaire, il invite à la rêverie, il décline l’innommable du fantasme, sur-sexualise le corps féminin.

 

Les caparaçons de Tïa-Calli Borlase sont une autre forme de « sculpture membrane » : eux aussi épousent la forme d’un corps, celui du cheval, absent ou au contraire équipé des productions de l’artiste. Cavalière émérite, Tïa-Calli Borlase développe ses projets plastiques relatifs au cheval et au cavalier en s’inspirant librement d’habillages caractéristiques de contrées non-occidentales ou d’époques reculées. Dans cette perspective elle crée, pour le Printemps de Septembre, un ballet équestre singulier, métissé et transhistorique. Ici, ce n’est pas du cheval considéré comme animal que traite l’artiste mais d’une rêverie sur ce mammifère mythique, « la plus noble conquête de l’homme », disait Buffon, et pour Tïa-Calli Borlase une véritable matrice à fantasmes. L’artiste réalise de singuliers caparaçons qui peuvent évoquer en creux la figure centaurienne, le croisement homme-animal. Les pièces présentées pour le festival ne sont pas loin de convoquer la figure mythique des Cavaliers de l’Apocalypse, dont l’apôtre saint Jean annonce les caractéristiques symboliques (les messagers de la mort, de la faim, de le la peste, de la guerre) dans l’Apocalypse. Comme l’écrit l’artiste, son projet constitue « une approche vivante de l’Histoire au moyen d’une parade de chevaux caparaçonnés. Cette histoire, il s’agit de la traverser physiquement en lui donnant corps par des variations équestres, tout en en proposant une lecture à travers cinq facettes: la guerre, la diplomatie, l’espionnage, le pouvoir, le piège. »

 

À l’instar de la figure du taureau chez Picasso, chargée de tous les ressorts de l’animalité humaine, celle du cheval chez Tïa-Calli Borlase a pour objet d’activer notre pars animalis, sans restriction imaginaire. Comme pour mieux nous faire regretter, en notre âge humain tardif, le polissage de la civilisation et le renoncement aux vieux mythes où l’on chevauchait libres comme l’air, crinière et cheveux au vent.