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Louis Henderson

Logical Revolts
28.09.12 - 21.10.12
Exposition — les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse

Louis Henderson
Logical Revolts, film (2012)
Courtoisie de l’artiste et de Le Fresnoy -Studio national des arts contemporains
Crédit photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Né à Norwich en 1983, il vit et travaille actuellement entre Lille et Londres.

 

Louis Henderson a vingt huit ans. Il est étudiant au Fresnoy, Centre national des Arts contemporains. À la fin de sa première année d’études, il présente Révoltes Logiques, un film moyen métrage qui nous parle de l’Egypte, de 1952 à 2012, des révoltes contre le colonialisme et des révoltes d’aujourd’hui. Il nous parle de la vastitude du monde, des dix sept millions d’habitants du Caire, des trous de l’Histoire, de la géographie changeante des lieux. Du trouble profond de la mémoire défaillante quand les connaissances lui manquent autant que la détermination à aller les cueillir sur site. Il nous emmène dans un voyage à travers le temps et les lieux, un voyage archéologique, historique, poétique – la poétique, essentielle dans ce film, permet la mise en forme de la pensée, accentue ses défaillances, nous accompagne longtemps encore après que le héros du film (qui n’est nul autre que Louis Henderson, et qui n’a d’ailleurs rien d’un héros) ait disparu dans le désert en direction de la Palestine et longtemps après que la voix du narrateur se soit tue. Les inflexions de la voix du narrateur – l’alter ego de Henderson – résonnent à nos oreilles : une voix parfaite, inatteignable et présente à la fois, mûre et sensuelle, élégante et rythmée. Une voix qui nous accompagnera tout au long du film, de l’image du double canon, marquant l’entrée de l’Imperial War Museum à Londres, qui ouvre ce récit, jusqu’à la panique paranoïaque qui finira par saisir et envelopper Henderson lui-même, pris à son propre piège – un Louis Henderson, au demeurant, que l’on ne voit jamais mais que l’on sent étranger partout. Par exemple, sur la place Tahir, où il se sent devenir la cible des regards présumés hostiles des égyptiens révoltés qui occupent cette esplanade.

Film produit en partenariat avec le Fresnoy-Studio national des Arts contemporains