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Angel Vergara

Les sept péchés capitaux
28.09.12 - 21.10.12
Installation vidéo — les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse

Angel Vergara
Feuilleton. Les Sept Péchés Capitaux (sept projections simultanées de 6min 24 sec.) (2011)
Courtoisie Galerie Almine Rech
Crédit photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Angel Vergara
Feuilleton. Les Sept Péchés Capitaux (sept projections simultanées de 6min 24 sec.) (2011)
Courtoisie Galerie Almine Rech
Crédit photo : Nicolas Brasseur, Le Printemps de Septembre 2012

Né en 1958 à Mières (Espagne), il vit et travaille à Bruxelles. 

 

L’Histoire a son rythme, l’art, le sien

 

Angel Vergara étudie l’art à l’École de Recherche Graphique (ERG) de Bruxelles. Dès le début des années 1980, l’artiste utilise de nombreux médias tels que le dessin, la vidéo, l'installation et la performance. Pour lui, il s’agit surtout de moyens lui permettant de revisiter la peinture. « Issu d'un milieu immigré et prolo », dit Angel Vergara, « j'ai toujours cru en l'acte de peindre. » L’audiovisuel prend bientôt une place plus importante dans son œuvre, qu’il s’agisse de conserver les traces de ses performances « picturales » ou de réaliser des vidéo autonomes.

 

L’installation vidéo Feuilleton - les sept péchés capitaux présentée à Toulouse se compose de sept écrans diffusant des images d’actualité ou d’archive. Des coups de pinceaux porteurs de couleur, donnés par l’artiste, viennent « attaquer » la surface des écrans : comme l’irruption, dans le cycle nerveux de l’Histoire collective, d’une trace singulière, personnalisée, presque irrespectueuse, proche de signifier sinon l’indifférence aux événements, du moins un désir de retrait. Cette frise, puissante allégorie visuelle, dit aussi la puissance de l’art – sa capacité d’investissement, sa capacité de désinvestissement tout pareil. Le théâtre ininterrompu d’images qui fait, en notre ère du tout-médiatique, la substance vaguement matérielle de l’Histoire est une chose, le pouvoir de l’art prodigue de ses propres images en est une autre. Cette œuvre a été exposée lors la Biennale d ‘art de Venise 2011, dans le pavillon belge, sous le nom de Feuilleton. Elle fait bel et bien l’effet d’un puissant contredit à l’invasion de nos consciences par le fait historique, devenu proliférant (« CNN Effect »). Le peintre belge Luc Tuymans, que l’artiste avait choisi comme commissaire, voit en cette œuvre « une réflexion sur le thème des sept péchés capitaux, comme par exemple, l’envie, la colère, la paresse intellectuelle… » Et Tuymans de préciser : « Utiliser ce thème comme leitmotiv appliqué à la société actuelle, c’est véritablement inoculer une sorte de virus dans l’éventail des images que l’actualité nous livre dans toute leur trivialité. »


Parmi les expositions collectives auxquelles Angel Vergara a participé : « Ripple Across the Water », Watari Museum of Contemporary Art,Tokyo (1995), « Fetishimage », Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam (1997), « Indoor », Musée d’art contemporain, Lyon (1999). En 2011, l’artiste représente le Pavillon belge lors de la Biennale d’art de Venise. Parmi ses expositions personnelles récentes : « Angel Vergara, We, the art works’ », à Bruxelles et Lisbonne (2005), « The Straatman's contract », BLAC, Bruxelles (2006) et « Actes et Tableaux- retransmissions », MAC Grand Hornu, Belgique (2006). En 2008 il participe à Art Basel.