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Tatsumi Hijikata

23.09.11 - 16.10.11
Exposition — Couvent des Jacobins

Tatsumi Hijikata

Vue d'ensemble, 2011

Crédit photo : Le Printemps de Septembre-à Toulouse

 

Tatsumi Hijikata
Vue d'ensemble, 2011
Crédit photo : Le Printemps de Septembre-à Toulouse
 

Tatsumi Hijikata

Hôsôtan, 1972

Crédit photo: Makoto Onozuka

DR

Tatsumi Hijikata

Hôsôtan, 1972

Crédit photo: Makoto Onozuka

DR
 

Né en 1928, il est décédé en 1986.

 

Danseur et chorégraphe, créateur du butô, Tatsumi Hijikata fut également enseignant. C’est le corps comme matière qu’explora Hijikata. Il était une personnalité excentrique revendiquant son positionnement aux côtés des exclus. Dans la société japonaise des années 1960 en crise, c’est un corps également en crise, privé d’une motricité normale, qui est donné à voir par Hijikata dans ses spectacles. Ses œuvres sont nourries du travail de création qu’il a mené avec d’autres artistes, notamment des plasticiens, comme Natsuyuki Nakanishi ou Eikoh Hosoe.

 

Les pièces réunies ici, et rarement présentées au public français, proviennent des archives de Hijikata conservées au Research Center for the Arts and Arts Administration de l’université Keio à Tokyo ou ont été spécialement reconstituées pour cette exposition.
Cette présentation s’articule autour de l’évocation de deux pièces chorégraphiques majeures de Tatsumi Hijikata : Hijikata Tatsumi to Nihonjin – Nikutai no Hanran (Hijikata Tatsumi et les Japonais – La Rébellion de la Chair) et Hôsôtan (Histoire de variole).

Créée en 1968, La Rébellion de la Chair est un solo en treize parties. Le spectacle de deux heures s’ouvre dans le bruit avec une maquette d’avion qui survole le public puis s’écrase. Après quoi, Hijikata fait son entrée par le fond de la salle, debout sur une sorte de palanquin porté par ses élèves, telle la procession de l’Empereur romain Héliogabale évoqué par Antonin Artaud dans Héliogabale ou l’anarchiste couronné. Les tableaux suivants montrent le mariage du roi crétin avec lui-même, puis différents personnages notamment féminins qui nous mènent jusqu’à l’ascension et la crucifixion du

roi fou.


En 1972, Hijikata mit au point une méthode pour transmettre des formes et des gestes à ses danseurs, on parle de « kabuki du Tôhôku ». En 1972, il produisit également Hôsôtan, un spectacle d’une heure quarante minutes, associant danse et théâtre. L’histoire est celle d’une femme isolée qui souffre d’une longue maladie. Hijikata choisit d’évoquer dans cette Histoire de variole l’intimité et ce qui est refoulé par la société.