Pauline Curnier Jardin

Née en 1980, elle vit et travaille à Berlin.

« De l’allégorie de la caverne comme premier concept philosophique à l’invention, grâce aux peintures rupestres, de la préhistoire comme science anthropologique, de l’apparition de l’Immaculée Conception à la métaphore même de la création donnée par ses formes suggestives qui rappellent tant le corps humain, de la peur qu’elle génère de l’étouffement aux rites chamaniques qu’elle cache mais dont l’écho renforce la puissance des chants libérateurs di-harmoniques, une grotte et même, n’importe quelle grotte est sans doute un des lieux sécrétant le plus de mystères phylogéniques et renfermerait à la fois la question et la réponse des origines. C’est dans la grotte qu’existent les seules traces des plus vieux rituels de l’humanité, ces traces, ces 30 000 années qui transforment notre perception du temps en un vertige inouï, une émotion divine. La grotte, galerie souterraine et visqueuse serait le lieu d’un culte laïque. C’est à partir de cette hypothèse que j’ai choisi de faire un film sur l’objet grotte, et de faire incarner, jouer, performer tour à tour tous ces aspects là. Mon film sera une grotte réanimée. » – Pauline Curnier Jardin, avril 2011