Pierre-Olivier Arnaud

Né en 1972 à Lyon (France), il vit à Grenoble (France).

Tout commence par une collecte d’images, trouvées dans des magazines, sur Internet ou dans la presse quotidienne, que l’artiste retraite, décolore, désature, désincarne, pour les réexposer ensuite, nimbées de gris, en format photo ou en poster offset. Images basses donc, auxquelles l’utilisation du noir et blanc et du négatif confère un aspect irréel, factice, qui questionne leur degré de représentation.

Que vous inspire le sous-titre de l’exposition : « là où je suis, n’existe pas » ?

 Je me sens toujours proche de ces énoncés paradoxaux qui nous obligent à considérer de nouveau notre relation au réel - et à considérer son potentiel de fiction et de doute. Cela m'évoque ici "Le Mont Analogue" de René Daumal, île-mont impossible à observer à distance tant il courbe l'espace, et qui résiste à la photographie, nulle image n'en sort.
 

Qu'est-ce que l'art vous permet d'accomplir?

Quelques voyages, quelques rencontres, quelques images - affiner une relation au monde. C'est déjà beaucoup.