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Cécile Bart
Projet d'éclairage pour l'Hôtel-Dieu, 2009 © Printemps de Septembre - à Toulouse
Photo Jean Lelièvre
Née en 1958 à Dijon (France), elle vit à Marsannay-la-Côte (France).
Depuis une vingtaine d’années, Cécile Bart poursuit une œuvre singulière qui met en scène tour à tour, la peinture, le jeu entre sa profondeur et sa surface, sa modulation par la lumière, le tableau comme écran, le regard et la place du spectateur.
Réalisées in situ, ses peintures sont exécutées sur un tissu léger de telle façon que le support conserve une relative transparence. Grâce à cet outil d’investigation, la peinture est toujours mise à l’épreuve de son environnement. Plus récemment, l’utilisation de fils de coton et de laine, tendus verticalement, a enrichi la palette de ses « outils » optiques.
Que présentez-vous pour le Printemps de septembre?
Un éclairage qui me fasse aimer la nuit autant que le jour. Qui fasse bouger les pierres comme l’eau.
Que vous inspire le sous-titre de l’exposition : « Là où je suis n’existe pas » ?
Cette proposition négative est trop fermée. Je me sens plus à l’aise dans une posture bancale, opérant un léger décentrement face à l’ici et maintenant. Tout en m’appuyant très fortement sur le réel des choses là, présentes au moment où je suis là, exacerber leurs composantes, grossir le grain, pour ouvrir le temps et le sentir différemment.
Qu’est-ce que l’art vous permet d’accomplir ?
Justement essayer d’être présente au monde et à moi-même, au moment où je vis cette expérience, faire corps avec, embrasser, prendre, révéler ... Ou encore, occuper une place, y rester, et partir en laissant une trace, un temps ; vous savez, faire des ronds dans l’eau comme Henri Salvador.