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Abdelkader Benchamma - Chourouk Hriech
ONE AND ONE (feutre et encre sur plafond),
2009 © Abdelkader Benchamma
Abdelkader Benchamma
Qui essaie d'échapper a ses devenirs?, 2008
Feutre et acrylique sur papier, 50 x 65 cm.
© Benchamma. Courtesy ADN Galerie
ONE AND ONE, Abdelkader Benchamma ( plafond),
Chourouk Hriech (mur), "Memory Time", 2009 © A. Benchamma, Le Printemps de Septembre-à Toulouse
Chourouk Hriech
Née en 1977, elle vit à Marseille (France) et Rabat.
Abdelkader Benchamma
Né en 1975 à Mazamet (France), il vit et travaille à Paris et Montpellier (France).
L’Espace des arts de Colomiers réunit deux artistes auxquels le dessin en noir et blanc offre un mode d’expression essentiel. Chourouk Hriech, plus urbaine, et Abdelkader Benchamma, plus onirique, jouent là un duo inattendu qui révèle autant leurs différences d’approche et de sensibilité que l’étonnante vitalité de ce genre aussi vieux que l’art lui-même.
Abdelkader Benchamma
« Le dessin me sert à être au plus prés de mes proliférations mentales de scénarios, d’idées et d’images. Il me donne la possibilité de questionner et de déformer les réalités environnantes de manière poétique ».
Chourouk Hriech
Avec un travail sur la ligne claire, en grand formats ou en peinture murale, ses dessins sont comme des recompositions d'images de paysages, de villes, de scènes de vie, à mi-chemin entre le souvenir et le document.
Que vous inspire le sous-titre de l’exposition : « Là où je suis, n’existe pas » ?
Abdelkader Benchamma : C'est le genre de titre que j'affectionne. Un titre qui tente de raconter quelque chose, et qui en même temps reste très flou. Cela parle de glissement autant mental que physique, de double déplacement — je suis souvent en train de penser à hier, ou à demain ou à l'année prochaine. Je suis en fait rarement ici maintenant, là où j’existe.
Chourouk Hriech : "La où je suis n'existe pas" inspire une énigme, une course sans fin...
La rencontre entre "rigueur formelle et densité émotionnelle" ; cet entre-deux que Gilles Lapouge définit comme l'espace de navigation de la piraterie ; un appel à l'utopie, à l'irréalisée ; un parcours initiatique, une invitation au voyage et à la suspension ; le temps du passage de la main, à la tête, au papier, traduit dans un souffle, une ligne, puis une autre qui nous amèneraient à "un archipel de lieux imaginaires"... Et un haïku de printemps, écrit en scrutant le paysage de ma fenêtre de TGV sur la ligne Marseille-Mâcon le 16 avril 2008 :
Des abricotiers
Tombent les pétales exsangues
D'un hiver cruel.