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Alain Bublex
Alain Bublex, Musée Les Abattoirs, 2008, ©DR, Le Printemps de septembre - à Toulouse, photo Jean-François Peiré
Né en 1961, il vit entre Paris et Lyon (France).
Que présentez-vous au Printemps de septembre ?
Une architecture – un habitacle pour le dire très simplement – dont le sol configuré de volumes et de creux peut faire office de socles, de tables, de sièges, offrant ainsi une gamme d'usages variée : exposition, conférence, projection, salle d'attente... C'est à l'initiative de Jean-Max Colard que Christian Bernard a pensé doter le Printemps de Septembre d'un nouvel outil installé dans le hall d'accueil des Abattoirs : un module présent toute l'année et non pas sur la seule durée du festival.
C'est un peu l'écran de veille du Printemps de Septembre, un espace où l'on devrait pouvoir se souvenir des expositions passées et en envisager de nouvelles. Sur ce mode rétro-prospectif, j'aime l'idée que ce module volontairement cubique soit moins un lieu d'exposition qu'un endroit où l'on pense à l'exposition. Comme une cabine de projection mentale. Un lieu où l'on pense à ce que l'on a vu, et où l'on pourrait faire l'expérience de la persistance, rétinienne, sentimentale ou spirituelle, des oeuvres d'art contemporaines aperçues pendant le festival.
En quoi cela rejoint-il le reste de votre travail ?
C'est un prototype, l'autre forme de projet récurrente dans mon travail (avec les plans et schémas).
Alain Bublex s'est vu confier la construction d'un module d'exposition présent à l'année dans le hall des Abattoirs – Musée Frac Occitanie Toulouse. Une time capsule qui rassemblera de la documentation visuelle sur les expositions en cours et permettra d'anticiper sur la prochaine session du Printemps de Septembre.
À l'image de Glooscap, cette ville imaginaire dont il relate et documente l'évolution sur plus d'un siècle, Alain Bublex déploie depuis le début des années 90 un art certain du récit. Quand bien même ses divers chantiers prennent les formes descriptives de la photographie ou celles momentanément arrêtées du paysage. Une contre-manière de préférer sans cesse l'activité en cours au produit fini de l'oeuvre. De maintenir une fiction d'activité, et l'activité d'une fiction.