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Olivier Blanckart
Algérie, les femmes déviolées, 2004
Sculpture scotch, papier kraft et carton; vue d'exposition, Château d'Eau. Courtoisie galerie Guy Bärtschi, Genève
© Printemps de septembre 2006, photo André Morin
Né en 1959 à Bruxelles, il vit à Paris.
Connu pour sa hargne et son nihilisme néo-dadaïste, Olivier Blanckart a inauguré sa carrière artistique dans la peau d'un SDF, squattant les vernissages avec ses cartons et sa cabane en produits d'emballage. C'est avec ces matériaux de récupération qu'il a forgé ses Quasi-objets, simulacres bricolés d'objets courants, fabriqués à temps perdu pour un quasi-usage. Peu à peu ces constructions sont devenues de véritables sculptures de carton et de scotch et des compositions complexes à plusieurs personnages. Dans la série des Remix, la scène reconstitue en trois dimensions et à échelle réelle, une image emblématique de la culture populaire ou médiatique. Il en émerge une version grand-guignolesque du monde, représenté sous des traits volontairement vulgaires et clownesques. Ce parti-pris de la dérision et du dérisoire permet à l'artiste de s'attaquer à des sujets d'actualité, comme en témoigne Whore and the Beast (L'Effroi de saint Virillard), installation eschatologique présentée à la dernière FIAC dans le cadre de sa nomination au prix Marcel-Duchamp, ou Algérie, femmes déviolées, série de femmes algériennes au visage découvert.