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Gert Verhoeven, vue d'exposition, Hôtel Dieu, Toulouse, 2006
© Printemps de septembre, photo André Morin
Gert Verhoeven, vue d'exposition, Hôtel Dieu, Toulouse, 2006
© Printemps de septembre, photo André Morin
Né en 1964 à Louvain (Belgique), il vit à Bruxelles.
L'informe est au centre des préoccupations artistiques de Gert Verhoeven. N'hésitant pas à donner un caractère infantile, voire régressif à ses oeuvres, Verhoeven pratique l'obscénité comme une arme pour libérer une énergie simultanément créatrice et destructrice. L'objet de ses attaques est le monde de l'art comme système et l'histoire de l'art vue comme une histoire de famille incestueuse. Se plaisant à citer cette phrase de son compatriote Marcel Broodthaers, “Magritte est un père qui mange ses enfants”, Verhoeven rejette, en effet, les figures structurantes et castratrices de la loi et de l'autorité. Ses dessins, sculptures et vidéos mettent en jeu l'organique, le végétal, le corporel, tout ce qui est pour lui “non formé, non organisé, non stratifié”. Le grotesque n'est pas absent de ses travaux, mais un grotesque traversé par une approche conceptuelle qui s'interroge aussi sur la matière première des idées.