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Chloé Piene
Chloé Piene, vue d'exposition, Les Abattoirs, Toulouse, 2005
© Printemps de septembre, photo André Morin
Chloé Piene, vue d'exposition, Les Abattoirs, Toulouse, 2005
© Printemps de septembre, photo André Morin
Née en 1972 à Stamford (Etats-Unis), elle vit à New York.
Le travail de la jeune américaine Chloe Piene présenté aux Abattoirs se partage entre la réalisation de courtes vidéos et des séances quasi hypnotiques de dessin où l'artiste dit sortir littéralement d'elle-même. Au centre de ces deux pratiques, une seule et même préoccupation, réinvestir le corps comme outil d'une expérience à la fois intérieure et physique du monde. A cet effet, elle prône un abandon du corps et des sens.
Ses vidéos montrent des personnages aux comportements étranges, plongés dans des atmosphères fantastiques teintées de sexualité, de rituels régressifs, et parfois de violence.
Les dessins, qui ne sont pas sans rappeler Schiele, Klimt ou Artaud, montrent des corps pris dans des sortes d'extases. Pour Chloe Piene, le fantasme et l'imagination habillent l'invisible et sont tout aussi importants que la réalité. Le vertige de l'immersion, à l'image d'un orgasme, permet alors d'abolir toute frontière et d'envisager le corps comme une interface hypersensible.