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26.09 -- 19.10.2003
Pour sa troisième édition à Toulouse, le Printemps de septembre confirme et conforte son implantation dans une ville qui a su l'accueillir avec générosité et enthousiasme. Cette année verra les expositions (toujours gratuites pour tous) durer ue semaine de plus, et de nouveaux lieux rejoindre le parcours, notamment la Maison éclusière et le Musée du Vieux-Toulouse. Le programme des animations nocturnes sera lui aussi étoffé. Au total, ce sont quarante-six artistes français et internationaux qui seront présentés, à l'initiative de Marta Gili, directrice artistique et commissaire adjointe. Le festival, par sa taille et la richesse de ses diverses composantes, soutient aujourd'hui la comparaison avec les meilleures manifestations internationales.
L'édition 2002 était construite autour du thème des "Fragilités". C'était une manière sensible de révéler ou de retisser des liens entre l'art et la vie : car ces fragilités sont les nôtres, nous ne le savons que trop, et les oeuvres des artistes nous parlent de cela, à leur manière, directement ou indirectement, dans une langage qui n'est pas celui de l'analyse, mais celui des formes, de la sensation, et de l'émotion. "Gestes", thème de la présente édition, apparaît comme le prolongement de cette expérience. Les gestes dont il sera question sont comme des réponses à cette vulnérabilité, ceux que nous faisons pour protéger, pour soutenir, prendre soin, exprimer le besoin d'un partage. Ils sont le versant actif ou réactif de l'évidence de nos fragilités.
Comme la précédente, cette édition a donc un fort contenu politique, au sens large et le meilleur du terme. C'est à dire qu'elle se soucie de l'individu dans la cité, de ses rapports à autrui, de sa liberté, de son éthique, de ses engagements, dans les choses les plus banales comme dans les plus nobles de l'existence.
Cela prend évidemment chez les artistes les formes les plus diverses, ludiques ou graves, inattendues, dérangeantes parfois. Photographies, vidéos, installations sont plus que jamais mêlées au sein de ces écritures contemporaines, grâce auxquelles les artistes inventent de nouvelles relations au monde, de nouvelles pensées sur le monde qui ne doivent rien aux lourdes rhétoriques dominantes.
C'est cette fraîcheur novatrice que le Printemps de septembre vous propose de découvrir, en vous invitant à en faire à votre tour une aventure personnelle.
Marie-Thérèse Perrin
Présidente du festival