Wim Wenders - Setton Smith - Milomir Kovcacevic-Strasni - Jochen Gerz - Koo Jeong-A - Rémi Nicolas - Compagnie Babylone - Compagnie Just Smile

Au fil des rues qui conduisent d'une exposition à l'autre, Cahors se métamorphose à la nuit tombée.

Au-dessus de l'espace Clément-Marot, un signal dans le ciel marque le début d'un parcours dans la ville, aux couleurs tamisées de l'intime. Un chemin de lumière conduit à ce lieu d'exposition dont la façade, animée par une pulsation lumineuse, semble respirer doucement dans la nuit.

Sur le boulebard Gambetta, la lueur des bougies éclaire les terrasses, sous un plafond lumineux. En haut du boulevard, sous un voile tendu dont la lumière varie continuellement, des images semblent flotter sur un écran d'eau. 

Des images de Wim Wenders sont projetées sur la façade du Musée henri-Martin. 

Place Champollion, la fondation CCF pour la photographie propose sur des écrans monumentaux les travaux de ses lauréats 1998 : Seton Smith et Milomir Kovcacevic-Strasni.

Jochen Gerz a réalisé un travail de commande à Cahors, présenté pendant le Printemps de Cahors sur différents supports : sous forme de projections dans la ville, entre la place Champollion et le moulin Saint James, sous forme d'affiches sur les panneaux Decaux, d'un tiré à part de La Dépêche du Midi et d'un ouvrage aux éditions Actes Sud. Ce travail, intitulé Les Témoins, donne la parole à des personnes âgées, des femmes qui s'expriment sur la question de la véracité. 

Pendant la semaine du jugement du procès Papon, Jochen Gerz s'est entretenu avec ces femmes de  Cahors sur le lien qui existe ou n'existe pas entre leur vérité personnelle, intime, et une vérité sociale et publique. Ce lien, l'actualité du procès, est une tentative pour donner une image directe, sans recul, de ces vécus qui n'apparaissent pas d'ordinaire dans l'information, de ces "anciens" qui pensent souvent eux-mêmes qu'ils n'ont plus rien à dire.

L'artiste coréenne Koo Jeong-A crée dans la vieille ville une atmosphère intime, en couvrant les lampadaires d'une gélatine colorée qui modifie l'éclairage et baigne la rue d'une lumière rose. Une proposition qui s'inscrit dans le prolongement de son travail, toujours éphémère et fragile, de légère perturbation de la perception de l'espace par le spectateur.

Dans la cour de l'Archidiaconé et du Cloître, entre les chorégraphies et les concerts, une création lumière de Rémi Nicolas prend possession de l'espace. 

Les lauréats DEFI-jeunes, opération qui permet la promotion de jeunes artistes du specatcle de rue, occupent différentspoints duparcours : la roulotte de la compagnie Babylone s'installe place Charles de Gaulle pour présenter son Cinéma de Quartier, tandis que les comédiens de la compagnie Just Smile, qui proposent une adaptation d'un texte d'Henri Michaux, se produisent place Barreau les 29, 30 et 31 mai et place Champollioon les 5 et 6 juin. 

Sur le parvis de l'Hôtel de Ville, dix danseuses de la troupe Starting Block entraineront les spectateurs dans l'univers du hip-hop.

Tout au long du parcours, des bâtiments abandonnés, comme l'Hôtel Wilson ou la caserne de l'Espace Clément Marlot sont habités par des dispositifs sonores et visuels : des silhouettes, des lumières, des bribes de conversations font revivre ces lieux.

Un "petit train" assure la liaison entre les différentes manifestation penant les Nuits Blanches.